Essai sur le temps ... qui passe et tourne en boucle .

Essai sur le temps ...

... qui passe et tourne en boucle .

"J' ai pas le temps !" "J'ai pas assez de temps !" "J'y arriverai pas, je vais manquer de temps" "Je le ferais bien, mais je ne dispose pas de suffisamment de temps, alors je mets ce projet aux oubliettes" "J'ai trop de temps passé à ne "rien faire" alors je pense sans cesse à mes problèmes et je suis hanté "
Combien de fois dans une vie avons-nous entendu, ou prononcé nous mêmes, des phrases de cet acabit?

Le fait est que, selon nos situations, soit nous avons trop de temps, soit nous en manquons, la seconde "alternative" étant la plus courante.
Je choisis le mot alternative pour indiquer que, contrairement à ce que nous ressentons souvent, le manque de temps est, non pas directement un choix, certes, mais la conséquence de choix que nous opérons sans cesse au quotidien, et ce, depuis des décennies que nous sommes arrivés sur cette planète, dans cette incarnation à l'ère du monde dit moderne. Le manque de temps devient donc un choix indirect, un choix par défaut .... de choix, justement... défaut ou manque de discernement aussi .
D'où l'importance d'apprendre à le gérer; et au départ donc, de se gérer soi-même! Sa vie, sa tête, ses pensées, ses priorités.
Constatation: le temps s'accélère.
Certes, lorsque l'on avance en âge, ou tout simplement sur son chemin de vie, que les responsabilités et les occupations -trop d'occupations ?! - se multiplient, on ressent souvent une pression liée au facteur temps. On ne décortique pas "le temps" dans l'enfance et nos jeunes années, vu que nous sommes déchargés d'un grand nombre de contingences qui apparaîtront plus tard dans nos années adultes. Du temps, quand on est jeune, on en a plein !... y compris devant soi. En âge adulte, on a donc l'impression que le temps s'accélère.
Ce n'est pas qu'une impression. Nous y reviendrons plus loin dans le texte.

Gérer son temps, c'est gérer sa vie en discernant ce qui est primordial, en faisant des choix judicieux en ce sens qu'il s nous sont adaptés, et non pas au voisin ou à un parent, même exigeant ou dévoué. C'est aussi se poser les "bonnes" questions, quant à ce qui nous anime, nous entraîne, nous motive, et avoir ensuite le courage de laisser de côté ce qui n'est pas prioritaire pour mieux se consacrer à notre essentiel.
Cela paraît certainement évident pour qui lira ces lignes.
Cependant ... est-ce aussi simple et évident à mettre en pratique ??
Je ne crois pas . Nous sommes cernés par des personnes qui manquent de temps, cavalent après la montre, ne finissent jamais rien à les entendre
parler, et sommes nous-même le plus souvent habités par un personnage qui souffre du manque de temps, et ne savons pas comment nous y prendre pour résoudre ce gros dilemne. Ce n'est donc pas inutile d'y consacrer un article.
Et! ... le temps s'accélère . Il s'accélère VRAIMENT.
Le ressenti général va dans ce sens, et il semble que certains phycisiens en parlent. Cette accélération, à mon sens, n'est pas linéaire. Difficile d'y poser des mots. Je la ressens plutôt comme "circulaire". Une sorte d'évolution en spirale. Un hologramme? .... au final, peu importe, restent la sensation, les faits, les atermoiements.
Les remèdes, face aux frustrations immanquablement engendrées par cet état de fait ? Par les difficultés à gérer son temps, que l'on en manque ou qu'on en ait de trop....

Il n'y en a pas trente-six. Cela passe par, ou plutôt commence par, la gestion de soi, de ses aspirations, de ses priorités, de ses relations, préférences, buts, choix, et de sa propre capacité à poser des limites, à dire "non" à qui que ce soit, y compris à soi-même.
Dans ce cas, nous gèrerons notre temps. Nous nous sentirons mieux; avec nous-mêmes, nos proches, notre vie, nos aspirations. Les choses s'éclairciront dans notre cerveau et notre mental. Les charges mentales s'estomperont, laissant place à une structure, de l'organisation, de l'allègement. Il ne s'agit se vivre comme un robot, sans aucune place pour de l'improvisation! Il s'agit d'être en clair et avoir le courage de poser des décisions tranchées.
Pour qui n'est pas en clair avec soi-même, c'est le temps qui le gèrera. La vie fera en sorte de faire continuer les personnes à courir en tous sens, ou, pour celles qui s'ennuient, abandonnent et baissent les bras au lieu de fixer des buts, et bien l'ennui et le manque de sens, la sensation de vide , continueront à couler à flots dans les existences concernées.

Dernier point: concernant la sensation de vide ...et les trop-pleins d'occupations ... une existence trop remplie de choses en tous genres, pas forcément utiles, est aussi une existence dépourvue de sens; la sensation de vide -intérieur- est bien présente aussi ! Le mental tourne en sur-régime et s'épuise à toutes sortes de points d'attention et de concentration, gaspillant une précieuse énergie qui pourrait ête consacrée à .... se reposer, prendre des breaks, observer la vie qui coule, "ne rien faire" ... autant d'activité nécessaires et propices à la conservation d'une bonne santé et d'un équilibre psychique. Sans compter le temps dégagé pour mieux se consacrer à ceux qui ont besoin de notre temps, notre attention... et surtout notre amour et notre tendresse, notre présence bienveillante.
Donc clé primordiale: réduire le nombre des activités, des soi-disants centres d'intérêts, la boulimie d'informations tous azimuts (JT., réseaux sociaux, vidéos, internet, etc.... trop d'information tue l'information ! choisissez judicieusement ) . Retour à la nature, aux promenades, au calme, au silence.

Alors, on se le fait dès maintenant ce cadeau royal que nous méritons tous ? ?
Elle est finie la course après la montre ?

A bientôt, cheminez sereinement .