Je vous partage une expérience vécue ce jour et qui a fait monter en moi une gamme de sentiments et sensations légitimes et humains , somme toute, suite à un rendez-vous fixé depuis plusieurs jours, et qui n'a pas eu lieu.
Plus exactement, on "m'a plantée".
Je suis allée chercher, comme convenu, et à l'heure convenue également, une personne que je ramenais ensuite chez moi en voiture pour une séance de tarologie. Cette personne venait à pied et ne connaissait pas ma rue, je lui avais donc proposé de venir la chercher à un endroit pas trop loin de chez moi qu'elle connaît, pour ensuite venir chez moi faire le rendez-vous.
J'avais préparé la salle aménagée à cet effet, disposé deux verres et une bouteille d'eau, car il commence à faire chaud et je pensais qu'elle aurait besoin de se désaltérer. Inutile de préciser le plaisir que je prenais à l'avance de la session, car j'aime beaucoup mon travail. .
J'ai attendu 25 minutes au lieu de rendez-vous, sans réception d'aucun message, pour réaliser, qu'à l'évidence, la personne, à moins vraiment d'un évènement très grave qui l'empêcha de me prévenir (chose que j'apprendrai ultérieurement le cas échéant), m'a tout bonnement plantée sans avoir le courage au préalable de me notifier, même juste par écrit, qu'elle ne se présenterait pas au rendez-vous.
Dans ces cas-là, et heureusement ce n'est pas souvent, je me sens flouée, grugée. Cela ravive en moi la fameuse blessure de trahison dont on parle dans les 5 blessures primordiales de l'enfance, et que nous portons tous plus ou moins à des degrés moindres. Le plus ironique étant que cette dame m'avait dit en préparation de séance lors de l'entretien téléphonique, qu'elle souffrait des conséquences de sa jalousie envers un conjoint, jalousie elle -même conséquence de la blessure primordiale d'abandon, dans l'enfance.
Quelque part, il est ironique que sa blessure d'abandon vienne "abandonner " un engagement pris envers moi, et "rallumer" chez moi la blessure de trahison. C'est intéressant aussi de constater que le moyen que je trouve de rebondir est de m'exprimer à ce sujet, chose que je n'aurais pas osé faire il y a encore un an.
Je suis confrontée à un mix de sensations diverses, humaines: sentiment de ne pas avoir été respectée, déception de m'être mobilisée et dérangée pour rien, alors que j'ai besoin de travailler et qu'il y avait promesse de travail. Envie de pleurer, en tout cas, ça coince grave dans la gorge. Je ne supporte pas/ mal le manque de fiabilité.
Etant honnête, j'accorde à mon prochain le droit ne pas être fiable, cependant cela ne signifie pas pour autant que ce n'est pas ressenti comme blessant!
Rapidement dans ma tête, j'ai passé en revue l'arsenal habituel des outils de développement perso, genre "qu'est-ce que cela a à me dire?", "où et comment ne suis -je pas fiable envers moi ou autrui pour que la vie vienne me rappeler de l'être plus souvent ?" , est-ce "normal" que cela fasse mal comme ça?", "rappelle-toi, Flo, toute déception est auto-infligée ! ", et j'ai laissé tomber car: 1- je ne trouve pas la réponse qui viendra peut-être plus tard, quand je ne l'attendrai plus.
2- ça commence sérieusement à m'emm....der cette démarche systématique proposée par certains "pontes" de la psycho ou du développement perso de toujours chercher la responsabilité en soi, et qu'il y a toujours un message hyper puissant, moral et transcendant à tout ce qu'il nous arrive.
Je ne suis pas responsable des incartades ou des incohérences de mon prochain. Je suis par contre responsable de la façon dont j'y réponds.. ou pas .
Et cette façon n'est pas la même suivant les jours, les situations ou les humeurs du moment.
Aujourd'hui j' ai décidé de d'autoriser l'émotion désagréable de dégoût présente à me traverser, sans me faire de noeuds dans le cerveau. mais pas dans la passivité . C'est pour cela que j'écris et partage cette expérience, qui n'a rien d'exceptionnel; ce genre de situations est traversé chaque jours par des milliers de personnes sur la planète.
Par contre, en ne restant pas les deux pieds dans le bourbier de la déception du moment, mais en étant active, et donc créative, à son sujet, je rebondis, ma journée n'est donc ni perdue ni gâchée, et j'AVANCE.
Je découvre qu'on peut nous donner toutes les ficelles que l'on veut en termes de pensée positive, mantras, etc, choses de cet acabit, dont je pense au demeurant du bien, cependant c'est loin de faire "toute la blague", et, sans attitude proactive de notre part, quelle que soit la forme que nous lui donnerons, toute situation frustrante restera au stade où elle est, continuera de faire des vagues et avoir une ampleur que nous ne devrions pas lui donner -si la situation en question n'est pas plus grave que cela bien sûr - .
Si nous restons assis sur nos deux fesses à ressasser, disséquer, analyser, réciter des phrases confortantes -utiles et boostantes certes, à conditions que les actes constructifs suivent ensuite- tout en maudissant les humains et le reste de la planète, nous n'irons pas loin.
Si nous décidons d'avancer tout en autorisant les larmes à couler, la déception, la tristesse, peu importe quels autres sentiments que nous pouvons éprouver, à s'exprimer de manière constructive pour SOI-MEME, alors nous transformons l'expérience apportée par la vie en quelque chose de plus grand et plus porteur, même si nous n'en voyons pas immédiatement les fruits à récolter!
Pour terminer par une note humoristique, je vous avoue qu'au début de cet article, alors que je venais de m'asseoir pour en entamer la rédaction, j'ai regardé deux de mes chats qui se reposent là, la quiétude incarnée, et j'ai remercié le ciel d'être entourée d'animaux paisibles, et non pas d'humains incohérents.
A bientôt, cheminez sereinement .
Fl.
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